THORGAL INTEGRALE 1 NOIR ET BLANC
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Jean Van Hamme
Résumé :
La première aventure de Thorgal fut publiée dans le journal Tintin par mini-chapitres entre mars et octobre 1977. Ce choix de publication par chapitres de six, sept ou huit planches, une fois par mois, décidé par le directeur de Tintin de l'époque, Guy Leblanc, a amené le scénariste Jean Van Hamme à diviser ses histoires, la signature des auteurs sur la planche indiquant la fin de chaque chapitre.
Ce système durera jusqu'au sixième épisode, La Chute de Brek Zarith. Van Hamme situe historiquement la série entre le sixième et le huitième siècle, mais il s'autorise quelques anachronismes, comme l'arbalète qui apparaît dans La Galère noire : "Lorsque j'ai écrit le tout premier récit de trente pages, je ne savais pas trop où cela me conduirait. L'idée de départ était de créer un héros susceptible de vivre une suite de péripéties.
L'univers mythologique des Vikings intéressant autant Rosinski que moi-même, j'ai imaginé le caractère des protagonistes et il a élaboré l'atmosphère graphique. Peu à peu, nous nous sommes aperçus que nous disposions de tous les éléments d'une saga ! C'est petit à petit que s'est dégagée la philosophie de base : une philosophie de liberté." Davantage qu'un simple Viking, Thorgal se démarque notamment par son tempérament amoureux, un état d'esprit dans lequel était plongé Van Hamme à l'époque : "J'ai commencé cette histoire en 1976, et si, cette année-là, je n'avais pas rencontré Huguette, la femme de ma vie, peut-être que Thorgal aurait connu un destin différent !" Originaire de Stalowa Wola, une ville du sud-est de la Pologne, Grzegorz Rosinski raconte ses débuts : "j'envoyais mes planches de Thorgal depuis la Pologne et, bien sûr, à la frontière, ils regardaient toujours avec méfiance cette littérature clandestine qui passait à l'Ouest.
Si un type voyait des seins nus ou quelque chose qu'il pouvait considérer comme étant d'ordre politique, ça n'allait pas. Or, beaucoup de choses étaient considérées comme politiques à cette époque !" En 1981, le référendum du journal Tintin classe Thorgal en deuxième position des séries préférées des lecteurs (en première position chez les filles et chez les plus de 16 ans). Ce succès fut déterminant pour Rosinski : "J'avais quarante ans et c'était comme si je naissais une seconde fois.
Non seulement mon rêve de publier à l'Ouest se concrétisait, mais j'étais le premier dessinateur des pays de l'Est qui réussissait à se faire connaître en Occident. Je nageais en pleine euphorie. Pourtant, la guerre et la rupture des relations avec l'extérieur me confrontèrent bientôt à un grave problème : devrais-je renoncer à Tintin ? J'ai dès lors pris une décision héroïque, celle de quitter ma Pologne natale.
Les mois qui suivirent furent très pénibles, mais nous n'avons jamais regretté ce choix." Rosinski explique sa façon de travailler sur la série : "Je préfère ne pas participer aux scénarios et je ne veux pas connaître les histoires avant de les dessiner. Quand je connais l'histoire, je n'ai plus aucune fascination : il n'y a pas pire que de spéculer avant de dessiner. J'ai besoin de ressentir les émotions au fur et à mesure.
Jean Van Hamme me donne le scénario entièrement terminé, et pendant que je le lis, j'esquisse déjà mon découpage en recherchant les moments forts de l'histoire. Mon premier métier, c'est la peinture. J'utilise l'huile pour les couvertures de Thorgal. Quant aux planches, après deux épisodes (Au-delà des ombres et La Chute de Brek Zarith) réalisés au stylo Rotring, qui a tendance à accentuer les contours, j'ai repris la plume et le pinceau qui donnent des traits plus flous, ce qui rend l'atmosphère davantage troublante." Fait inhabituel en bande dessinée, les deux premiers albums de la série paraîtront en même temps, en janvier 1980.
Dernier exemplaire disponible
Release date: 07/04/2017