Revue de presse
Avril 2620. Afin de récupérer l'agent pathogène qui devrait leur permettre de sauver l'humanité du virus, 100 humains surentraînés et ayant survécu à leur opération sont envoyés sur Mars à bord du vaisseau Annex 1 sous les ordres du commandant Komachi. Akari, Sheyla, Marcos, Eva et les autres se préparent sereinement à affronter les Terra Formars. Mais alors qu'ils sont à deux heures de l'atterrissage sur la planète autrefois rouge, ils tombent nez à nez sur l'une de leurs camarades, réduite en bouillies : sans qu'on sache comment, les cafards mutants sont présents à bord du vaisseau en plein espace. Et face à la menace, Komachi est obligé d'enclencher le plan Delta : les membres de la mission sont évacués via six navettes sous les ordres de chacun des six supérieurs, et une fois celles-ci posées à des lieux différents sur le sol martien, tous devront se rejoindre près de la carcasse d'Annex 1. Mais une fois sur place, les six troupes auront fort à faire, car les Terra Formars sont partout, et n'ont pas fini de dévoiler des caractéristiques toujours plus dangereuses...
La fin du tome 2 nous replongeait avec brutalité et efficacité dans l'action avec l'attaque du vaisseau. Comment les cafards sont-ils arrivés dans le vaisseau ? Komachi s'interroge : quelqu'un les y aurait-il glissé volontairement ? Si oui, pour quelle raison ? L'énigme est là, mais l'heure n'est pas à sa résolution : il faut évacuer en catastrophe, se poser sur Mars, se regrouper, et espérer que tout le monde s'en sorte... Ce qui, évidemment, ne sera pas le cas.
En effet, Yu Sasuga et Ken'ichi Tachibana nous ont déjà habitués à la mort soudaine et extrêmement violente de personnages qui en jetaient, et il s'en donnent plus que jamais à coeur joie dans ce troisième volume, où les troupes humaines, séparées en six groupes, sont contraintes de faire face en catastrophe aux Terra Formars bien décidés à les éclater en morceaux. On devine la mission de regroupement délicate, on sait très bien que tout le monde ne survivra pas (après tout, s'ils sont 100, c'est bien pour être sûr d'avoir suffisamment de chair qui vole, non ?), et la force du récit réside alors toujours dans cette façon brutale de faire disparaître des visages dont certains étaient déjà familiers, que ceux-ci paraissent redoutables ou plus fragiles. Définitivement, dans Terra Formars, tout le monde peut y passer, à n'importe quel moment, et c'est bien ce qui nous tient en haleine, car pour servir ça, on peut compter sur une narration et une mise en scène sans concession, sans détours, où un personnage tranquille peut se retrouver en grand danger ou sans tête la page suivante sans qu'on s'y attende. C'est brut, nerveux, excellemment mis en scène, et il paraît impossible de s'ennuyer si on aime le genre. D'autant qu'au-delà de la menace pesant sur les humains, on trouve ici un rapport de force plus équitable qu'avant, car si les humains morflent, cette fois-ci les cafards sont eux aussi éparpillés à plusieurs reprises par des héros qui en jettent et savent utiliser les capacités insectoïdes conférées par leur opération.
Surtout, dans le feu de l'action, les auteurs continuent de distiller avec talent révélations et interrogations. On se demande toujours comment les cafards sont arrivés dans le vaisseau. On s'interroge sur les capacités incroyables d'Akari ou de la très charismatique Michelle avant d'avoir des éléments de réponses. On voit se révéler aussi bien chez les humains que chez les cafards des capacités toujours plus redoutables qui rendent l'action toujours plus nerveuse, d'autant que les auteurs s'appliquent toujours autant à décrire les capacités spécifiques conférées par chaque insecte, comme la vitesse de démarrage d'un cafard ou la force de prise de Michelle. Et on reste très intrigué par ce qui se passe sur Terre entre Shichisei Hiruma et Honda.
Cette fois c'est sûr : Terra Formars a trouvé son rythme de croisière. Les auteurs n'hésitent pas à bousiller des personnages charismatiques à n'importe quel moment, ne laissent jamais le rythme fou retomber, offrent de l'action brutale, sanglante et nerveuse servie par une mise en scène sans concession et qui aime surprendre, distillent ce qu'il faut d'informations pour intriguer toujours plus... Si vous aimez les divertissements d'action bourrins, c'est du tout bon.
Koiwai
(Critique de www.manga-news.com)Dernier exemplaire disponible
Fecha de lanzamiento: 21/08/2013