Revue de presse
Les confrontations au lycée démoniaque continuent entre nos voyous et les démons afin de sauver Hilda d’un sort certain et cruel, Oga est donc prêt à se battre contre le dernier grand rempart, Jabberwock. Ce qui risque de ne pas être une mince affaire puisque ce dernier opposant est d’un tout autre niveau.
Comme dans le précédent volet, Ryuhei Tamura expédie vite fait la fin de l’arc du lycée démoniaque entre combats expéditifs et humour intempestif, qui se place à de mauvais moments, même lorsque notre héros est confronté au plus gros morceau, c’est pour dire. La conséquence se ressent par après directement, les quelques ennemis démoniaques sont stéréotypés à mort et peu approfondis, repartant aussi vite qu’ils étaient apparus, et le lecteur finit par sortir du récit comme si rien ne s’était passé et dans un état des plus indifférents. Dur constat donc pour une intrigue qui se voulait pour une fois plus sérieuse dans la série. L’auteur ne nous convaincra alors pas ici de son talent pour une trame principale, ficelée et sérieuse. C’est réellement dommage car cela empêche Beelzebub de dépasser le simple stade d’œuvre humoristique qui ne se casse pas la tête pour un niveau plus abouti et supérieur.
La seule consolation sur laquelle le lectorat pourra pleinement profiter est lorsque le mangaka retombe dans le genre de thèmes où il est le plus doué, l’humour et le délire. Dans le cas d’espèce, Hilda se retrouve à perdre sa mémoire et par diverses circonstances, on va lui faire croire qu’elle est l’épouse d’Oga et la mère de leur enfant, baby Beel. Un moment des plus jouissifs et drôles qui est réussi jusqu’au bout, Ryuhei Tamura dans tout son talent et sa splendeur. A côté de l’humour et des quiproquos qui font mouches, cela permettra en même temps de cela d’approfondir de manière plus conséquente le personnage d’Hilda, ce qui se révèlera fort réussi. Un épisode qui nous permettra de renouer de façon importante avec le titre.
En conclusion, malgré l’échec certain de l’auteur sur l’arc du lycée démoniaque, démontrant en conséquence sa faiblesse sur les récits plus sérieux, le tome se rattrapera d’un grand bond avec l’autre histoire, plus dans la lignée du genre de Beelzebub, plus qu’aboutie et l’une des meilleures concoctées par le dessinateur. Toutefois, le problème reste posé, comment Ryuhei Tamura va-t-il renouveler sa série par la suite car il ne pourra pas indéfiniment reposer celle-ci sur des petits épisodes drôles et courts.
titali
(Critique de www.manga-news.com)Dernier exemplaire disponible
Fecha de lanzamiento: 16/10/2013